Esther Tellermann – Jouissance et seconde mort : les apories de l’impératif sadien
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Je vais essayer de répondre à la demande qui m’a été adressée pour cette journée, encore que je m’interroge sur ce qui m’a poussée à cet exposé.
- L’impératif de la loi kantienne dans la seule jouissance de la loi du dedans ?
- L’impératif sadien à me faire l’objet de l’Autre ?
- L’impératif du désir qui serait de rater mon objet…
- ceci en la beauté du style de Lacan à explorer les œuvres de Sophocle, Sade, Van Gogh, jusqu’à nous faire éprouver la limite où le souverain Bien, le Bonheur cherché par l’homme se révèle être la Chose, l’objet interdit en son horreur – ici, la syntaxe de Lacan s’approche d’une logique qui nous prive de tout phénomène pathologique – passion, émotion, tremblement – sinon la douleur où elle nous force, peut-être à appréhender les conséquences de la découverte freudienne quant aux questions tant du Bonheur, du souverain Bien, des droits de l’homme, de la liberté de penser, de « ton corps est à toi », sans oublier la Dame, si l’on prend en compte la découverte et l’expérience freudiennes qui ne sont autres que la loi du désir. Où, dans ce jeu d’échecs, Lacan fait de Sade le cavalier, la Reine les discours courants sur le Bien, le fou, les droits de l’homme, mais fait de l’impératif kantien, des élaborations du professeur, le moteur même de ce texte, sa mise en tension, à la fois dans les avancées qu’elles prônent comme en ses