Stoïan Stoïanoff a suivi un parcours de médecin-psychologue, puis de médecin du travail et de radiologue, enfin de psychiatre-psychanalyste. Il s’agit ici du témoignage de son long compagnonnage auquel il s’est voué, au titre d’analysant de Lacan, puis, en tant qu’en contrôle avec lui. Pourquoi Lacan ?

« Question oiseuse évidemment, d’autant que, à moins quelque phérormone malicieuse, rien ne semblait a priori se jouer entre nous, dans le style « qui se ressemble s’assemble ». Mon passé et mon quotidien étaient à des années de lumière des siens, sauf peut-être sur le plan médical, et encore. Il se trouvait que, n’ayant pas été spécialement gâté par le sort, je me suis toujours contenté de peu, ce qui me rend parfois spécialement disponible à l’égard de certaines innovations. Cette aptitude à innover que j’ai trouvé chez Lacan m’a rendu attentif à tout ce qui chez lui soulevait quelque intérêt. Il reste à mes yeux le fondateur de l’École Freudienne de Paris, d’une part, et l’inventeur de ce que j’ai nommé un « programme de recherche » dans les sciences humaines, explorant les nouages entre elles des dimensions du Réel, du Symbolique et de l’Imaginaire. Il en résulte un regard nouveau sur la clinique, mais surtout une éthique du désir, en tant que désir de l’Autre, de l’Autre marqué comme tel par une faille irréductible.

1 Images et visage
2 Clinique du réel
3 La passe
4 La psychanalyse aujourd’hui
5 À Lacantonade