Après PHOBOSCOPIE en 2019, PERVERSCOPIE en 2020 le GNiPL, Groupe Niçois de Psychanalyse Lacanienne qui est le Groupe régional de l’Association lacanienne internationale (ALI) propose cette année un événement à propos des questions familiales aujourd’hui.
Cette année, une rencontre-débat se tiendra le samedi 23 octobre après-midi permettant de croiser les discours des psychanalystes et psychologues avec ceux de l’anthropologie, du champ juridique et du domaine de la littérature.
Confrontés aux mutations sociales concernant la parentalité et la filiation, à quels questionnements de leur doctrine et de leurs pratiques se trouvent conviés les psys, et que sont-ils susceptibles d’entrevoir comme perspective nouvelle grâce à ces rencontres ?
Le dimanche 24 octobre une création théâtrale originale, une pièce déjantée et satirique découpée en sept actes mettra en scène les thèmes classiques de la jalousie, des haines, du secret, de l’amour, où l’on croisera un papa poule, une mère impossible, un frère autoritaire, une tante trop fortunée, un beau fils étrange, un chat et d’autres encore !
Face aux mutations du monde contemporain, de nouveaux « problèmes cruciaux pour la psychanalyse » se font jour et ce projet, porté par le GNiPL, correspond à sa volonté de proposer des témoignages et une réflexion que la psychanalyse actuelle ne saurait ignorer, en engageant une conversation avec d’autres champs (scientifiques, politiques, artistiques…).
Il s’adresse à toute personne concernée par le devenir de la psychanalyse que nous souhaitons renouvelée et vivante.
Télécharger le dépliant programme de l’événement (fichier pdf)
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Une révolution serait à l’œuvre dans la famille mais de quelle famille parlons-nous ? Celle idéale trop souvent décomposée, éclatée ou la désormais si courante famille recomposée ? Vivons-nous la fin d’une fascination avec l’illusion du roman de la grande famille patriarcale ? Cette dernière serait-elle désormais à bout de souffle ?
Nombre d’anthropologues tel Maurice Godelier[1] le soutiennent : jamais et nulle part les rapports de parenté et la famille n’ont été au fondement de la société humaine, c’est une illusion. En revanche, c’est le politico-religieux qui fait société et impose son modèle.
Alors, serait-ce aujourd’hui la fin de la famille dite patriarcale ? Celle qui a émergé dans la Rome ancienne, celle reprise dans la thèse freudienne du complexe d’Œdipe qui s’adosse au caractère universel de l’interdiction de l’inceste.
Pour certains commentateurs, y compris chez quelques psychanalystes, nous assisterions à la renaissance d’un ordre matriarcal – matrilinéaire en fait – une société gouvernée par les femmes sous prétexte que la filiation y passe par les femmes, une société où la « loi des pères » aurait cessé de prévaloir dans les liens familiaux. Cette idée même d’ordre matriarcal est d’ailleurs totalement réfutée par les spécialistes en sciences sociales comme n’ayant jamais existé ailleurs que dans la mémoire mythique des sociétés.
Autrement dit, avec ce leitmotiv s’agirait-il de revenir à un imaginaire matriarcal qui aurait prévalu à un stade antérieur à celui de la famille patriarcale ? Une prégnance nouvelle de l’imaginaire serait repérable dans cette antienne d’une érosion de l’efficacité du symbolique ? Le « c’était mieux avant » à l’œuvre ?
Pour autant l’évolution contemporaine des structures familiales ne peut pas être niée : la Procréation Médicalement Assistée pour célibataires et lesbiennes, le lever de l’anonymat pour les donneurs, la Gestation Pour Autrui, le droit aux femmes à procréer sans père, l’homoparentalité… annoncent-ils un tournant dans les histoires familiales à venir ?
Ces bouleversements portent-ils en germe la disparition programmée de la norme sociale de la famille fondée traditionnellement sur la régulation du désir sexuel passant par l’union socialement ordonnée d’un homme et d’une femme ?
Confrontés aux mutations sociales concernant la parentalité et la filiation, à quels questionnements de leur doctrine et de leurs pratiques se trouvent conviés les psys, et que sont-ils susceptibles d’entrevoir comme perspective nouvelle grâce à ces rencontres ?
[1] Métamorphoses de la parenté (Fayard, 2004)
Jean-Jacques TYSZLERPsychiatre, psychanalyste, médecin directeur du centre médico-psycho-pédagogique de la MGEN à Paris. |
Agnès JEANJEAN
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Claire ARGOUARC’H
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Carole Zalberg
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Élisabeth BLANC
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Une création originale en sept actes et un épilogue, écrits par des psychanalystes, interprétés par les comédiens de la compagnie Métamorph’théâtre.
SUR UNE IDÉE COLLECTIVE DEHervé ANDRÉANI – Cécile BAËSA – Fabien DUPRAT – Olivier LENOIR – Nora LOMELET – Jean-Louis RINALDINIMISE EN SCÈNE FABIEN DUPRAT |
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Rencontre- Débat |
Création théâtraleFAMILYSCOPIEDimanche 24 octobre15 h /17 hLieu : Théâtre Francis Gag, 4 rue de la croix |
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Les règles qui s’imposent à ce jour (07/10/2021) sont :