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Gérard Amiel – Pour en finir avec la famille

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Qu’est-ce qui traditionnellement fondait la famille ? Sur quoi reposait-elle ? Qu’est-ce qui lui donnait sa légitimité ? S’avère-t-elle aujourd’hui une pièce si indispensable que cela à la constitution d’un sujet ?

La question principale qui nous préoccupe, est celle de se demander si le délitement de la famille auquel nous assistons, doit s’accompagner nécessairement de la destitution de la mise en place classique de la structure, autrement dit aussi d’un certain rapport au signifiant pour l’homme du siècle ? Et concomitamment, y-aurait- il d’autres modalités quant à la possible institution d’un sujet et si oui, lesquels ?

Il n’est pas nouveau de dire que la famille telle que décrite dans ses visées habituelles (inscription de la dimension symbolique), n’assume plus exactement ces fonctions. Mais comment permettre alors à quiconque de retrouver les lois fondamentales qui nous humanisent, quand aucun autre lieu dans le social (École, État, Religion) ne peut se substituer à la défection familiale et prendre en charge cette responsabilité ? Face à ce qui est perdu, la psychanalyse n’est certes pas une entreprise magicienne capable d’offrir restitution, au niveau des masses du moins, même si ponctuellement elle démontre cette capacité d’invention et de mise en place de concaténations signifiantes différenciées de l’appareillage de départ où une conversion à l’économie du désir pourrait néanmoins advenir, comme détachement eu égard à l’interdit portant sur l’objet maternel premier, modèle des répétitions ultérieures. Une seconde chaîne que celle qui échoit au départ, peut ainsi finir par s’écrire en effet, par le jeu rigoureux d’une pratique assidue de la parole. Advenue de l’écrit dans la parole donc.

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