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Alain Didier-Weill – Les trois surmois

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Lacan a exceptionnellement parlé des qualités qu’il estimait presque nécessaires dans la pratique de l’analyse. Quelles qualités pourraient l’analyste supposer avoir, exceptionnelles, car il y a comme toujours une exception à ma connaissance.

Il a dit une fois, dans un voyage en Italie, qu’un analyste qui ne connaîtrait pas l’enthousiasme ne serait peut-être pas dans les meilleures conditions pour guider une psychanalyse. Alors « enthousiasme », étymologiquement,ça signifie « endieusement ». Enthousiasme donc, je faisais remarquer que c’était l’état subjectif que ceux qui se rapprochaient plus du dieu Dionysos pouvaient connaître. Cette fréquentation du dieu, d’après ce que nous savons, était ou bien l’expérience de la danse, donc expérience d’un corps dansant, bondissant. Également, Dionysos a laissé la vigne à nos amis amateurs de vin. Et est-ce que ça veut dire qu’il attendait de l’analyste qu’il boive un bon verre de vin pendant la séance ? Peut-être, peutêtre… En tout cas, ce qui était sans doute attendu par cette expression de Lacan, c’était un certain type de désir peu commun, un désir qu’il a nommé dans certains endroits, désir x, x avait l’intérêt de marquer l’inconnue, l’énigme, et x également faisait entendre trois consonnes : i, c, s.

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