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Fondation Européenne pour la Psychanalyse /  Violences, Passages à l’acte

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Image Anne Van Er Artiste peintre à Bruxelles

Violences, Passages à l’acte

Qu’en disent des psychanalystes aujourd’hui ?

14, 15, 16 octobre 2022 à Caen

« Entre deux sujets c’est la parole ou la mort » disait Lacan. Les violences et les passages à l’acte actuels ne confirment-ils pas cette affirmation du psychanalyste ?

Dans un dialogue, entre travailleurs sociaux, soignants, éducateurs, psychologues, psychiatres, médecins, psychanalystes, enseignants et toutes personnes intéressées, nous proposons au cours de ce colloque d’élaborer et de discuter autour de ces questions cliniques que sont les violences, les passages à l’acte.

Féminicides, viols, incestes, maltraitances à enfants, violences des enfants, harcèlements, haine en ligne, dérives adolescentes et adultes, errances, drogues, suicides, « burn-out » au travail soumis aux nouvelles normes « managériales » et à la « loi du marché », brutalisation des rapports sociaux … sont des alertes.

Du singulier au collectif, la psychanalyse n’a pas de réponse à tous ces maux dont les causes sont multiples. Mais elle propose des hypothèses, issues d’une pratique de la parole dans le transfert et de son écoute de l’inconscient, sur des origines possibles et des conditions de déclenchement de certaines violences et passages à l’acte : défaillance, absence ou forclusion de la fonction symbolique et retour dans le réel du non-symbolisé, « sans-limite » des jouissances et toute-puissance des fantasmes…

Freud a écrit, il y a presque un siècle un texte toujours plus actuel, « Malaise dans la civilisation ». Il y fait ce constat : la vie dans l’espèce humaine, est une lutte entre instinct de vie et instinct de destruction, pas de pulsion de vie sans pulsion de mort, pas de désir sans Eros et Thanatos.

La violence peut-elle être une réponse, une subversion, un mode de résistance créatif ? La violence ne risque-t-elle pas d’être cet ultime langage pour dire son mal être, un langage où les mots manquent ? Quelle écoute, quel appui, la psychanalyse peut-elle apporter à ces manifestions, devant ce « no future » et cette menace de destruction de la planète entière ?

Dans ce colloque qui se propose d’être un temps de recherche de réponses et de dialogue, nous aborderons, à partir de la pratique clinique, les problématiques suivantes :

Dans les passages à l’acte, n’y a-t-il pas un repérage possible des différents niveaux subjectifs, inconscients et transférentiels qui peuvent permettre d’entendre et de prendre en compte ce qui est une réponse en acte, une réaction à un malentendu, à une interprétation erronée, ou à une décision arbitraire ?

Retenons cette distinction utile entre actes manqués, passages à l’acte, et « acting out » : finalement qu’est-ce qu’un acte ?

Comment accompagner, suppléer, médiatiser, imaginariser, ces violences et passages à l’acte dans les situations difficiles et avec les personnalités psychotiques qui répondent à une autre logique inconsciente ?

Ne faut-il pas redonner toute leur place, aux personnes impliquées dans leur métier qui accueillent, éduquent, enseignent, soignent, ces « métiers impossibles » disait Freud, et aux institutions non ségrégatives qui n’évacuent pas le sujet et le transfert, telle que la psychothérapie institutionnelle peut le soutenir ?

Quelle place pour la fonction symbolique du langage et de la parole quand le passage à l’acte devient « un saut dans le réel », là où ça ne peut se dire en mots ?

Quelle peut être le rôle et la fonction tierce essentielle à l’existence de la parole et de la vie psychique, somatique ?

Comment préserver cette « di(t)-mension » de l’Autre, de « l’inter-dit » et du désir, côté Eros, du pacte face aux violences, passages à l’acte et deshumanisation du lien social ?

Ou encore redonner toute sa dimension à l’écoute de la souffrance psychique, un accès à la parole, à « une parole vraie et la réalisation par le sujet de son histoire dans sa relation à un futur » écrira Lacan, une parole adressée à un autre dans le transfert ?

Parmi les participants

Gisela Avolio Orsola Barberis Ahmed Bouhlal Thomas Bouvatier Gorana Bulat-Manenti Pierre-Henri Castel Jérôme Chantriaux Marie Chapelle Pascal Crété Jeannette Daccache Dominique Delage Nicolas Dissez Jean-Marie Fossey Stéphane Fourrier Sylvain Frérot Hélène Godefroy Philippe Grimbert Astrid Hirschelmann Luis Izcovich Michel Leverrier Laure Marchal Guillaume Nemer Daniel Olivier Laura Pigozzi Gérard Pommier Nadine Proïa-Lelouey Joseph Rouzel Marie-Jean Sauret Corinne Tyszler Jean-Jacques Tyszler Nadia Veyrié

En lien avec la thématique du colloque participation théâtrale de Claire Boust auteure, réalisatrice, actrice et ses étudiants du Cours Florent à Paris pour une mise en scène d’un passage de « Les trois sœurs » de Anton Tchekhov

Inscription nécessaire

nombre de places limité

Pour toute information et inscription : CERFOS

Fondation Bon Sauveur de la Manche 50360 Picauville

☎ : 02.33.21.84.18

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